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La médiathèque de Pélissanne

Durant ce week-end, nous tenions à témoigner de deux des dernières réalisations de l’agence Dominique Coulon récemment livrées ; la Médiathèque de Pélissanne, petit village typique des Bouches de Rhône situé à l’Est de Salon-de-Provence, et le Groupe Scolaire de Vaux en Velin situé dans l’agglomération lyonnaise, à l’Est de Lyon. Deux équipements publics dans des contextes très différents.

Nous collaborons toujours avec beaucoup de plaisir et d’enthousiasme avec Dominique et son équipe depuis plus de 30 ans, sur différents types de projet, toujours très différents, pour la plupart issue de la commande publique, d’une grande diversité programmatique et fonctionnelle. Toutefois dans la production de l’agence Dominique Coulon, il y a à nos yeux une constance ; la stratégie de l’évidement, dans laquelle la notion d’espace est le résultat de l’assemblage de formes complexes diffractées, juxtaposées et emboîtées, associées aux espaces vides et interstitiels, pour créer des lieux étonnamment lumineux. Entre un volume monolithique extérieur aux formes élémentaires judicieusement percées et un espace intérieur fragmenté, pour offrir des espaces d’une grande qualité spatiale et lumineuse, la complexité est compréhensible qu’à partir du parcours des espaces…. Plein et vide, positif et négatif, compression et dilatation, continu et discontinu, régularité géométrique et décomposition… tout est dichotomie.

Aujourd’hui, la Médiathèque de Pélissanne.

A Pélissanne, le site d’intervention se situe dans le parc Maureau, implanté au cœur du village à proximité de l’église Saint-Maurice, inscrite à l’inventaire des Monuments Historiques.

Une image contenant extérieur, bâtiment, avant, maison

Description générée automatiquement

Le projet a consisté en la restructuration lourde de La Maison Maureau, ancien Hôtel Particulier datant du milieu du XVIIIème siècle implanté en limite parcellaire Nord du Parc, et la réalisation d’un bâtiment en extension discrètement implanté à la pointe Est du bâti existant en décalage avec la façade principale du bâti existant, pour instaurer un dialogue avec le Parc réaménagé, les arbres conservés en particulier le vieux platane, et le bâti existant environnant. Outre la réalisation d’un niveau -1 partiel enchâssé réalisé en sous-œuvre du bâti existant, implanté sous l’emprise des deux travées Est du corps central, le projet de restructuration du bâti existant a consisté aux travaux de confortement et d’adaptations structurelles nécessaires à la mise aux normes et en sécurité du bâti existant conformément à la réglementation en vigueur, comprenant :

la réalisation des ouvrages de circulation verticale (gaine d’ascenseur et cage d’escalier encloisonnée),

– aux percements et aux démolitions de certains refends transversaux séparatifs avec travaux de reprise en œuvre pour agrandissements des espaces fonctionnels, en conformité avec les fiches spatiales du programme,

– aux confortements de tous les planchers existants et conservés en bois massif, suivant le procédé traditionnel de plancher mixte collaborant bois/béton, afin que leur nouvelle capacité portante permette de satisfaire les charges d’exploitation programmatiques des nouveaux espaces fonctionnels, implantés dans le bâti existant, tout en préservant les plafonds et décors en stuc et plâtre à caractère patrimonial,

– à la substitution de tous les autres planchers en bois massif non conservés et déposés dont les capacités portantes sont insuffisantes pour reprendre les charges d’exploitation des nouveaux ouvrages fonctionnels, par des planchers contemporains mixtes collaborants acier/béton.

Le bâtiment en extension en R+1 judicieusement et discrètement implanté dans le site, en parfaite harmonie avec l’environnement existant, en limite parcellaire Nord, à l’Est du bâti existant, est accolé aux bâtiments mitoyens dont il épouse leur gabarit. Le volume linéaire se développe sous une toiture-terrasse horizontale et rampante suivant un axe longitudinal Ouest/Est sur plus de 35.00m, pour une largeur étroite variable de 4.00m à 13.5m, pour laisser respirer le Parc.

Dans cette configuration, le bâti existant et le volume en extension constitue un ensemble unitaire et compact, adossé à la limite parcelle Nord, pour former en façade Sud une grande vitrine en produits verriers ouverte sur le Parc, surmonté d’une poutre-voile de hauteur variable de 1.28m à 4.60m, sans aucun porteur vertical intermédiaire, sur une portée égale à 30.00m. Les plateaux de lecture et de consultation au rez de chaussée et au niveau 1 du bâtiment en extension, d’une surface d’environ 30.00/35.00m x 4.00/13.50m, sont entièrement libre. Aucun porteur vertical ne perturbe les volumes intérieurs. Les porteurs verticaux linéaires de la façade Sud, des pignons Ouest et Est, du bâtiment en extension à base de voiles droits et courbes en béton armé coulé en place d’une hauteur d’étage, sans aucun trou de banches sont réalisés en béton de parement architectonique de teinte uniforme ocre/jaune (RAL 1002), avec un parement de finition texturé type estampé, proche de la pierre dite de Rognes typique de la région. Pour atteindre la teinte et la texture estampée souhaitée par Dominique Coulon de nombreux essais de convenance et formulations ont été réalisés en parfaite harmonie avec l’entreprise COSEPI basée à Aiglun (04) en charge du lot gros-œuvre, pour finalement aboutir un prototype de référence, validé par la maitrise d’œuvre.

D’autres liens ci-dessous pour en savoir plus :

Le site de l’agence Dominique Coulon
Le courrier de l’Architecte
– Le journal des Arts